THIS IS THE "MUSEUM" WEBSITE - GET LATEST NEWS ON X

Floating Link

Dive in our past history here and get ready for what's next!

NEWSLETTER

S'abonner

Le prix du livre : quel constat établir entre papier et numérique ?

Vive la justice ! Le prix du livre et la loi ! Voilà un sujet qui tient à cœur tant il est essentiel pour tous les acteurs du monde de l'édition, et bien entendu pour les lecteurs.

 

Mais qu'est-ce que le prix "unique" du livre ?C'est très simple !

Le prix "unique" signifie que le même livre sera vendu au même prix par tous les détaillants, quelle que soit la période de l'année, à concurrence cependant de la remise légale de 5 % que tous les détaillants peuvent pratiquer. Que l’on soit à Paris, dans une grande ville ou dans une zone rurale, le même livre sera donc vendu au même prix dans les FNAC, dans un hypermarché, dans une maison de la presse ou dans une librairie traditionnelle. Les éditeurs et les importateurs fixent leur prix pour chaque ouvrage édité ou importé. Cette particularité du livre permet d'éliminer le phénomène de concurrence à outrance sur les prix et donc de faire vivre les petits commerces au même titre que les grands.

Mais pourquoi une loi sur le prix du livre ???

En 1981, M. Jack Lang, ministre de la culture à l'époque, a défini devant l'Assemblée nationale les objectifs de la loi : “Ce régime dérogatoire est fondé sur le refus de considérer le livre comme un produit marchand banalisé et sur la volonté d'infléchir les mécanismes du marché pour assurer la prise en compte de sa nature de bien culturel qui ne saurait être soumis aux seules exigences de rentabilité immédiate.
Le prix unique du livre doit permettre :
- l'égalité des citoyens devant le livre, qui sera vendu au même prix sur tout le territoire
national ;
- le maintien d'un réseau décentralisé très dense de distribution, notamment dans les zones
défavorisées ;
- le soutien au pluralisme dans la création et l'édition en particulier pour les ouvrages
difficiles."Well done Jack !

C'est toute l'Europe qui reprendra cette loi par la suite afin de protéger le "livre", la France ayant jouer un rôle précurseur dans cet élan, notamment avec la TVA réduite, sujet abordé lors d'un précédent article : La TVA réduite revient à 5,5% sur les livres papiers et numériques.
Vive la France ! Niahahahaha !En Mai 2011, la même loi est adoptée par la France mais cette fois pour le numérique. Il en ressort que pour les sites basés à l'étranger, grossistes ou libraires indépendants; tous les revendeurs de numérique sont dorénavant logés à la même enseigne et doivent vendre au prix "unique" fixé. Encore une formidable initiative de la France pour le monde de l'édition, à savoir si cette loi sera elle aussi suivie par d'autres pays d'Europe... D'autant plus que le contexte s'avère difficile tant les pressions sont perceptibles entre les acteurs traditionnels de la "chaîne du livre" papier, tous embarqués dans un marché du numérique en plein boom.
J'me suis mordu ma marge tout seul...

Mais comment calculer le prix du livre papier et celui du numérique ?

Il est important de rappeler que dans la “chaîne du livre” traditionnelle du papier, on relève peu de grandes marges bénéficiaires car la faiblesse relative des marges de chacun est la contrepartie d'un paysage éditorial riche et varié.

Acteurs de la “chaîne du livre” papier
Hypothèse basse Hypothèse haute
Auteur (écrivain, illustrateur, photographe, traducteur, etc.) 8 %
12 %
Fabrication (impression)
15 %
19 %
Éditeur (direction littéraire, service de presse, relations
publiques, publicité, PLV, promotion...)
11 %
20 %
Diffuseur (représentants)
6 % 10 %
Distributeur (stockage, manutention, facturation)
11 %
14 %
Libraire
25 % 38 %

 Qu'est-ce qu'un livre ?

La seule définition légale du livre existant à ce jour est la définition fiscale, donnée par la Direction générale des impôts dans son instruction du 30 décembre 1971 :Nooooooooooooooooooo !!"Un livre est un ensemble imprimé, illustré ou non, publié sous un titre ayant pour objet la reproduction d'une œuvre de l'esprit d'un ou plusieurs auteurs en vue de l'enseignement, de la diffusion de la pensée et de la culture. Cet ensemble peut être présenté sous la forme d'éléments imprimés, assemblés ou réunis par tout procédé, sous réserve que ces éléments aient le même objet et que leur réunion soit nécessaire à l'unité de l'œuvre. Ils ne peuvent faire l'objet d'une vente séparée que s'ils sont destinés à former un ensemble ou s'ils en constituent la mise à jour. Cet ensemble conserve la nature de livre lorsque la surface cumulée des espaces consacrés à la publicité et des blancs intégrés au texte en vue de l'utilisation par le lecteur est au plus égale au tiers de la surface totale de l'ensemble, abstraction faite de la reliure ou de tout autre procédé équivalent."

Avec cette dernière phrase, si le livre numérique avait la même définition (en remplaçant le terme "imprimé" par "numérique") on pourrait alors se demander si les livres numériques gratuits et remplis de publicités, diffusés légalement ou non, peuvent encore être appelés des livres... et les droits d'auteurs dans tout ça ?

J'avoue que......

Si la gratuité à un prix, c'est bien la publicité, mais encore-là faut-il pouvoir trancher sur la question, dans un monde de l'édition pris dans la spirale du trafic web et ses modes de consommation souterrains.

...Mmm!

Chez NakarmaZ nous pensons qu'il est du devoir des professionnels d'être la "Source" de la diffusion numérique, avec une offre juste et équitable, disponible en avant-première pour les "abonnés" (lecteurs ayant pré-commander la version numérique) puis gratuite temporairement, pour ensuite redevenir accessible à l'infini pour ceux ayant acheté la version numérique; et ce sans publicités, car si le livre vit ça doit être grâce aux lecteurs, et non au trafic web qu'ils génèrent.

Qu'en est-il de la "chaîne du livre" numérique me direz-vous !?Hop Hop Hop !

En effet, le contexte actuel nous montre bien qu'il reste du chemin afin de faire participer les acteurs traditionnels du papier au numérique. Aujourd'hui, on voit bien que les libraires sont laissés de côté, car les plateformes de distribution du numérique ne sont pas mis en place sur ses lieux de ventes. Chez NakarmaZ, nous avons mis en place un système simple qui permet aux libraires de diffuser nos versions numériques, une première dans le monde de l'édition en France, dans une période où même les instances gouvernementales veulent aboutir à une cohérence dans la distribution du numérique en librairie.
Y'a rien à voir par ici ! Allez on circule !La question des marges prend une autre ampleur pour le numérique, à savoir que les coûts de fabrication et de stockage sont la plupart du temps moins importants que pour le papier, et encore plus pour ceux qui ne font que du numérique "homothétique", c'est-à-dire, une simple numérisation à l'identique. Bien entendu aujourd'hui le numérique a bien des formes selon les éditeurs et les moyens de distribuer ces formats, ce qui rend difficile de normaliser les étapes et les coûts liés à leur production et distribution sur le marché.


Cette souplesse du numérique implique néanmoins des risques amoindris. En comparaison avec les traditionnelles marges de la "chaîne du livre" papier, il est donc logique que le numérique permette d'accéder à un prix unique inférieur à celui du papier, mais également des royalties plus élevés en pourcentage pour les auteurs, une marge amoindrie pour le diffuseur/distributeur qui n'a plus de gestion ni coûts de stockage, et une marge également amoindrie pour le libraire car encore là il n'y a pour lui aucune gestion ni coûts de stockage.

L'objectif étant bien entendu de continuer à faire participer tous les acteurs qui font découvrir le livre papier aux lecteurs, en leur permettant de faire découvrir le livre numérique également. Un circuit identique qui comporte des risques différents pour les acteurs de la chaîne, et donc la mise en place d'une logique de répartition adaptée.

Acteurs de la “chaîne du livre” numérique
Hypothèse basse Hypothèse haute
Auteur (écrivain, illustrateur, photographe, traducteur, etc.) 15 %
20 %
Fabrication (quel type de numérisation ?)
10 %
15 %
Éditeur (direction littéraire, service de presse, relations
publiques, publicité, PLV, promotion...)
15 %
20 %
Diffuseur (représentants)
3 % 6 %
Distributeur (stockage?, facturation)
10 %
15 %
Libraire
15 % 20 %

 Attention là !

Ce tableau reste bien entendu indicatif voir spéculatif, avec une répartition idéale pouvant différer considérant que les coûts de production varient forcément d'un éditeur à l'autre, d'un format de distribution à l'autre, etc. Encore là chez NakarmaZ, le livre numérique peut prendre plusieurs formes, mais le livre en soi reste unique, c'est ce pourquoi nous proposons 3 formats de lecture pour un seul et unique prix.

Il s'avère important de finir sur cet article du "prix du livre" sur la localisation du livre. Qui dit localisation dit traduction du livre pour être exporter aux dehors des frontières du livre original et de sa langue maternelle, qui est le plus souvent celle de ou des auteurs ayant écris le livre, et dans la plupart des cas qui découle aussi de l'éditeur auquel le livre est lié au départ. Le numérique permet une meilleure localisation, plus rapide et efficace, avec un prix international unique juste et équitable, qui au final est destiné à servir une meilleure diffusion internationale et permettre d'accroître la localisation du livre papier. Des idéaux que nous portons avec fierté même si le chemin reste long afin de démontrer que notre modèle est sain, respectant tous les acteurs, les lecteurs français et étrangers, libraires locaux ou internationaux, distributeurs/diffuseurs du papier dont le métier se doit d'être protégé en accédant à la part du numérique, et bien entendu éditeurs étrangers dont le métier est de travailler ensemble pour créer un paysage varié et un accès culturel étendu.
localization made in NZ